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La musicienne

Comme la Science et l’Art vont si souvent ensemble, j’ai toujours aimé la musique. Il est vrai qu’elle est partout au Brésil, pays musical par dessus tout. On baigne dedans très petits, on danse avant de marcher, on fait de la percussion avec une boîte d’allumettes. Et on chante…

Comme dans presque toute maison brésilienne, il y avait une guitare acoustique chez moi. On écoutait beaucoup la musique dite populaire, jouée par des virtuoses de la flute, du cavaquinho ou de la guitare. Bien sur, la Bossa Nova est maintenant presque un patrimoine mondial, mais la musique populaire brésilienne est bien plus que cela. Elle est diversifiée, rythmée, mélodique, harmonique. Elle est surtout un pont entre des générations. Mais, à part ça, il n’y avait pas d’écoute d’œuvres classiques à la maison, mes parents n’étaient pas vraiment des mélomanes. Ce n’est que assez tard, à l’adolescence, que je suis tombée sur un enregistrement du concert pour piano n°1 de Tchaïkovski. C’était l’une de ces collections de disques vendus en kiosque et je l’avais acheté par curiosité. Evidement, je suis tombée amoureuse. Passage dans la chorale universitaire et cours de solfège puis de chant.

Moi avec mon ami et pianiste accompagnateur Yves Pignot

J’ai commencé à étudier le chant à Rio de Janeiro avec Mme L. Vallier, qui a étudié l’enseignement de la technique vocale en France avant de s’installer au Brésil. Lors de ma thèse, effectuée à Orsay, j’ai pris des cours de chant au Conservatoire de Massy auprès de différents professeurs (ça a souvent changé) dont M. Kobayashi et J.-P. Blivet. A cette époque, je chantais dans un petit ensemble à un par voix, avec un répertoire axé sur la Renaissance, notamment française. Nous avons pu travailler à l’époque avec G. de Kerret, haute-contre de l’ensemble « A Sei Voci ». En poste à Brest, j’ai continué à travailler avec lui, qui entretemps avait été nommé professeur de chant au Conservatoire de St. Brieuc. A St. Brieuc j’ai passé mon CFEM de Chant. J’ai pu suivre ensuite trois ans de perfectionnement au Conservatoire de Brest, classe de G. Page, que j’ai quitté pour travailler avec des professeurs particuliers, un mode plus adapté à mon rythme de travail, avec des nombreux et longs déplacements. J’ai travaillé avec L. Sarrazin, professeur à Bordeaux puis à Paris et ensuite avec K. O’Connor, à Boston. En parallèle j’ai suivi de nombreux stages et formations au Centre de Musique Médiévale de Paris, classes de C. Schroeder, C. Sergent et L. Jolivet.

En soliste ou en petit ensemble, je donne régulièrement des concerts dans le Finistère, avec un répertoire très varié, allant du moyen âge à la musique du milieu du XXème siècle. Plus récemment, j’ai choisi de me centrer sur le répertoire allant du milieu du XIX au milieu du XX, notamment en travaillant des pièces relativement peu connues du grand public.

Ici, j’ai mis quelques extraits d’enregistrements faits dans les chapelles finistériennes avec mes amis musiciens. Merci à eux, Erwan Piquet et Rachel Monnat, amis et chanteurs de l’éphémère ensemble Mandorle de musique médiévale, qui reste une grande passion. Merci à Yves Pignot, ami, pianiste accompagnateur, professeur de piano, qui m’accompagne dans un répertoire plus « moderne ». Et merci à tous les amis musiciens avec qui je prends toujours un immense plaisir à faire de la musique.

Uterus hodie Virginis floruit, ci dessous, manuscrit du XII siècle, St. Jacques de Compostelle, enregistré dans la chapelle de Brendaouez, Guissény.

Imperaytriz de la ciutat joyosa, ci dessous, Llibre Vermell de Montserrat, enregistré dans la chapelle de Brendaouez, Guissény. Ensemble Mandorle, voix Marcia Maia & Erwan Piquet, flûte Rachel Monnat.

Ci-dessous, un chant de marins, traditionnel irlandais, enregistré lors d’un concert aux pauses musicales du Chant des Chapelles, Plougastel.

Enregistrements de répétitions pour le programme de 2018 (The Hermit Songs, S. Barber). Avec Y. Pignot au piano.

Churchbell :

Crucifiction :

Promiscuity :

St Patrick’s purgatory :